Des millions de conversations privées interceptées via une extension VPN populaire
Imaginez un immense filet invisible qui capte chacune de vos interactions avec ChatGPT, puis revend ces données à la découpe… Voilà ce qu’une enquête de la société Koi, experte en sécurité informatique basée à Tel Aviv, vient de révéler. Urban VPN Proxy, une extension gratuite pour Google Chrome, touchait environ six millions d’utilisateurs avant que la vérité ne soit dévoilée. Cette extension, largement mise en avant par Google avec un badge « mis en avant » sur le Chrome Web Store, cachait un mécanisme redoutable.
Ce VPN n’est pas un simple bouclier de connexion, mais une véritable usine à collecte de données. Dans ses lignes de code, on découvre des scripts « executor » destinés à intercepter non seulement les requêtes vers ChatGPT d’OpenAI, mais aussi vers des concurrents comme Claude d’Anthropic, Google Gemini, DeepSeek et xAI Grok. Le système tourne à plein régime, aspirant tout ce que les utilisateurs communiquent : questions médicales pointues, données financières sensibles, codes exclusifs, et même des problématiques personnelles extrêmement privées. Le tout est empaqueté et vendu dans une logique d’exploitation commerciale sous le prétexte de fournir des « insights marketing » via un partenaire spécialisé en analyse de données.
Le plus choquant ? Cette collecte est permanente, activée par défaut dès l’installation, et ne s’arrête pas même si le VPN est désactivé. Il n’existe pas de bouton magique ou d’option accessible à l’utilisateur pour stopper ce vol de conversations privées : l’unique solution est de supprimer l’extension. Une faille grave qui pose un défi énorme pour la protection des utilisateurs dans un contexte où les données personnelles devraient être scrupuleusement respectées.
Urban Cyber Security, l’entreprise derrière le VPN, ne cache pas son jeu. Sa politique de confidentialité mentionne clairement que les données sont partagées avec sa société affiliée BiScience, un courtier en données qui vend et exploite ces informations à des fins commerciales. Ces révélations interrogent non seulement sur les pratiques douteuses d’Urban VPN Proxy, mais soulèvent également un signal d’alarme bien plus large concernant la confidentialité et la sécurité des plateformes d’intelligence artificielle. Pour qui connaît un peu l’actualité technologique, ce scandale rejoint d’autres incidents où près de 100 000 conversations ChatGPT furent accessibles publiquement via Google — une véritable catastrophe pour la vie privée dans l’ère numérique.

Comment des extensions Chrome certifiées mettent en péril la confidentialité des données
On pourrait penser que les badges « mis en avant » sur le Chrome Web Store garantissent la sécurité et la fiabilité d’une extension. Détrompez-vous. Ces labels ne signifient pas que la collecte de données n’a pas lieu. En 2025, des applications officielles affichant ce badge continuent de capturer des conversations privées à grande échelle, à l’insu de leurs utilisateurs.
Forbes a mis en lumière l’existence de plusieurs autres applications conçues par le même éditeur qu’Urban VPN Proxy, accumulant un portefeuille de plus de deux millions d’utilisateurs. Toutes ces extensions partagent la même fonctionnalité malveillante de collecte des échanges avec divers chatbots. Les vigilance nécessaire autour de la sécurité informatique n’a jamais été aussi élevée, car cette pratique est le prototype même d’un détournement insidieux sous couvert de services gratuits.
Ces outils ne demandent aucun consentement véritable aux utilisateurs au-delà d’une longue politique de confidentialité souvent illisible. Une fois installées, ces extensions agissent comme des espions silencieux, capturant des informations potentiellement sensibles qui alimentent des bases de données destinées à être vendues ou utilisées pour des stratégies marketing. La menace plane toujours, même si OpenAI et d’autres acteurs majeurs de l’IA tentent désormais de collaborer avec les moteurs de recherche pour limiter la diffusion publique des échanges, comme cela a été constaté récemment.
Derrière ce rideau de fumée numérique, la confiance des utilisateurs est grièvement entamée. Il faut désormais exiger une transparence totale et un véritable contrôle utilisateur, avec des options claires pour refuser la collecte. De plus, la vigilance doit s’appliquer à d’autres applications, même si elles sont promues par Google, qui continue paradoxalement à accorder des badges valorisant des extensions à la sécurité plus que douteuse.
Comprendre ces enjeux est essentiel pour garder sa vie privée intacte à une époque où l’IA s’immisce dans tous les pans de notre quotidien, et pour ne pas tomber dans le piège de la vente de données sous prétexte de services gratuits. La bataille pour la confidentialité vient d’atteindre un nouveau palier, où chaque internaute doit agir comme un gardien de ses propres informations personnelles.
La portée des données récoltées : un puits sans fond de conversations privées et sensibles
Chaque jour, des millions d’utilisateurs discutent avec des intelligences artificielles pour résoudre des problèmes, chercher des conseils, ou tout simplement se divertir. Mais la quantité de données ainsi générée est une mine d’or pour certains acteurs peu scrupuleux. Imaginez que vos questions sur des symptômes médicaux ou vos échanges autour de projets professionnels stratégiques soient espionnées et revendues !
Urban VPN Proxy ne se limite pas à une simple collecte. L’extension fouille sans distinction dans tous les domaines abordés, capturant tant les données les plus anodines que les informations les plus stratégiques. Ce raz-de-marée de conversations privées, une fois transformé en « insights », peut ensuite être utilisé pour influencer des campagnes marketing, concevoir des outils de ciblage publicitaire renforcés, ou même être corrigé et revendu sous une forme qui viole la confidentialité et la confiance des utilisateurs.
Les conséquences sont bien réelles. Premièrement, cette exploitation commerciale détourne l’objectif initial d’outils comme ChatGPT, qui étaient destinés à améliorer la productivité ou l’apprentissage. Deuxièmement, elle crée un risque énorme de fuite ou d’utilisation malveillante des données personnelles. Enfin, sur un plan éthique, l’intrusion dans la sphère privée sans consentement explicite porte un coup grave à l’image des technologies d’intelligence artificielle.
Du point de vue technique, les scripts intégrés permettent de contourner les pare-feux habituels, rendant impossible pour l’utilisateur moyen de comprendre que ses échanges sont exposés. Cette récolte pose aussi une menace indirecte pour l’intégrité des services d’IA comme Gemini ou ChatGPT, dont la crédibilité repose sur la confiance de leurs utilisateurs à protéger leurs données de manière rigoureuse.
Au final, cette situation démontre la nécessité absolue de renforcer les régulations autour des extensions de navigateur et de la collecte automatisée d’informations par des tiers. Les utilisateurs doivent être avertis clairement, et des sanctions fermes doivent s’appliquer pour empêcher ce type de pratiques malhonnêtes.

Les enjeux cruciaux autour de la sécurité informatique et la vie privée en ligne
L’incident Urban VPN Proxy met en lumière la frontière ténue entre service utile et atteinte à la vie privée. Chaque jour, la sécurité informatique se retrouve au cœur des préoccupations, alors que la collecte massive de données personnelles se fait souvent au détriment des utilisateurs.
La protection des utilisateurs dans le cadre des conversations via ChatGPT et ses concurrents exige une réflexion profonde sur les mécanismes de confidentialité. Un acteur comme OpenAI a récemment pris des mesures pour limiter la diffusion de conversations privées sur le web, mais la menace reste constante du côté des extensions tierces ou des services non contrôlés.
Que faire face à ce type de menace ? Tout d’abord, il faut sensibiliser au risque des outils dits « gratuits » qui cachent souvent des mécanismes de récolte de données cachés. Ensuite, il importe d’adopter des solutions intégrées avec des garanties solides en termes de sécurité, celles qui assurent une réelle confidentialité des interactions.
Pour une navigation plus sûre, il est crucial de contrôler les permissions accordées aux applications, lire les politiques de confidentialité avec attention, et choisir des outils recommandés pour leur respect de la vie privée, à l’image des nouveautés qui entourent le lancement de nouvelles IA comme dans le cas de Google Workspace Studio Gemini.
Enfin, la communauté technologique, les régulateurs, et les utilisateurs doivent s’unir afin que la vente de données résultant de conversations privées ne devienne pas une norme banalisée. Il faut encourager des standards de sécurité informatique incluant une transparence totale des traitements de données et des mécanismes clairs de refus pour les utilisateurs.
L’impact sur les utilisateurs : vigilance et mesures à adopter face à l’exploitation des conversations ChatGPT
Pour l’internaute lambda, apprendre que ses chats privés avec des intelligences artificielles peuvent être volés et commercialisés est un électrochoc. À l’heure où l’IA s’immisce partout, la vigilance devient un impératif. Cette affaire illustre qu’aucune extension, aussi populaire ou certifiée soit-elle, ne doit être installée sans d’abord examiner les risques. La moindre négligence peut coûter cher à la vie privée et à la sécurité personnelle.
Face à cette menace, voici un rappel des gestes essentiels pour limiter les risques :
- Vérifier systématiquement les permissions demandées par les extensions et applications.
- Prioriser l’utilisation d’outils transparents avec des politiques de confidentialité claires.
- Contrôler régulièrement les extensions installées et désinstaller celles qui suscitent le moindre doute.
- Éviter de partager des informations trop sensibles lors des échanges avec les chatbots.
- Se tenir informé des nouvelles vulnérabilités et des mesures prises par les éditeurs de services IA.
Ce rappel n’est pas anodin : la dimension intime de ces conversations avec ChatGPT touche à tous, qu’il s’agisse de questions professionnelles ou de choix de vie personnels. D’ailleurs, les enjeux liés à la confidentialité des échanges se traduisent aussi par des débats éthiques sur le rôle des algorithmes dans la vie quotidienne et la façon dont ils doivent traiter nos données.
Grâce à un scrupuleux contrôle des extensions et à une vigilance accrue, il est possible de conserver une confiance relative dans ces outils puissants, malgré les dérives constatées. Mais la route est encore longue et il faudra des actions collectives pour que la sécurité informatique soit enfin la règle, pas l’exception.
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